Chez la maman, les contre-indications à l’allaitement maternel restent assez exceptionnelles. Allaiter est ainsi déconseillé si elle souffre d’une maladie cardio-vasculaire, rénale ou respiratoire sévère, car cela peut aggraver son état de santé.
Concernant les hépatites, elles ne sont pas considérées comme des contre-indications à l’allaitement, sous réserve que l’enfant soit vacciné à la naissance (hépatite B) ou que la mère ne soit pas dans la phase aiguë de la contamination (hépatite C).
Les maladies virales banales (rubéole, rougeole, oreillons, varicelle…) ne compromettent pas non plus l’allaitement, et en cas de cytomégalovirus, le lait maternel n’est contre-indiqué que s’il s’agit d’un bébé prématuré.
Par contre, certaines affections graves peuvent se transmettre à l’enfant via le lait maternel, c’est le cas par exemple du virus du sida. Selon les conditions de vie, il peut être préférable de choisir une alimentation de substitution ou de recourir quand c’est possible au lait maternel d’autres femmes (nourrices) qui sont séronégatives. Le risque de transmission du virus du sida par le lait maternel se situe entre 5 % et 20 %. Selon l’OMS, il doit être mis en balance avec les risques de maladies et de décès auxquels sont exposés les enfants qui ne sont pas nourris au sein dans les pays en développement.
Des études ont montré cependant que les virus contenus dans un lait chauffé à 62,5°C pendant 30 minutes étaient détruits et que le bébé pouvait donc recevoir du lait maternel ainsi traité.
Lorsque la maman a contracté au cours de la grossesse ou de l’allaitement certaines infections bactériennes comme la listériose, la gonococcie, les infections à salmonelles ou les streptocoques, celles-ci peuvent imposer des sevrages et des séparations temporaires. Selon les cas, elles peuvent reprendre l’allaitement après 24 heures de traitement ou lorsque les examens montreront que leur lait n’est plus contaminé.
En cas d’herpès avec des lésions sur un sein, il faut éviter de mettre le bébé en contact avec elles, surtout s’il a moins d’un mois. En revanche, il n’y a aucun danger à lui donner le lait tiré du sein atteint, ni à l’allaiter avec l’autre sein.